Yves Coleman
"Haine de l’autre", racisme et religion
Le qualificatif de « raciste » est de plus en plus répandu, que ce soit pour qualifier le Front national, un ministre du gouvernement Sarkozy (Hortefeux, Besson), un politicien (Georges Frèche, Manuel Valls), un romancier (Michel Houellebecq, Oriana Falacci, Renaud Camus), un philosophe (Alain Finkielkraut) ou une historienne (Hélène Carrère d’Encausse). Il est si fréquemment employé qu’il a fini par ne plus avoir de sens politique précis et à se réduire à une simple invective, exactement comme « facho » ou fasciste chez les libertaires, les gens de gauche ou d’extrême gauche.
Ce manque de rigueur conceptuelle a été avant tout favorisé par l’antiracisme de la « génération morale » qu’ont promu SOS Racisme et ses soutiens intellectuels au milieu des années 80. Cet antiracisme démocrassouillard, à tonalité soit multiculturaliste (Wieworka, Touraine, Todorov) soit républicaine-souverainiste (Taguieff), a formé plusieurs générations de militants et de sympathisants de gauche ou d’extrême gauche qui ont fini par « oublier » totalement l’importance des déterminations de classe dans l’analyse politique. Le point final (on ose l’espérer !) de cette lente dégénérescence politique a été atteint à partir du milieu des années 2000, avec les Indigènes de la République, la Tribu Ka (devenu ensuite Génération Kemi Seba), le Mouvement des damnés de l’impérialisme et le Parti antisioniste qui, chacun à sa manière réactionnaire, ont fini par réhabiliter la lutte des « races » au détriment de la lutte de classe, de la lutte des prolétaires (de toutes origines et de toutes religions) contre leurs exploiteurs.
Le texte qui suit est issu d’une discussion avec plusieurs lecteurs de la revue autour de la définition du racisme et du rapport entre « haine de l’Autre », rivalités et haines religieuses et racismes (racisme ordinaire, racisme pseudo-scientifique, xénophobie).
Pour débrouiller un peu le terrain, il faut différencier :
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le racisme tribal qui fait référence à une hiérarchie pseudo-scientifique entre les ethnies ou les races. Ce racisme, mélange de haine irrationnelle et de raisonnements pseudo-scientifiques, diffère de
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la xénophobie (des préjugés contre un « étranger » pouvant parfois être très semblable physiquement à soi, voire même partager la même religion que soi ; quand elle cherche à être un peu sophistiquée, la xénophobie invoque davantage des arguments d’ordre historique, économique ou politique que des arguments biologiques). Le racisme contre les Africains et les Antillais relève de la première catégorie (le racisme pseudo-scientifique). Celui contre les Espagnols et les Italiens de la seconde (la xénophobie).
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le « racisme ordinaire » : les conneries qu’on entend tous les jours au boulot, dans le métro, par des gens que l’on ne connaît pas, ou des amis. Seule une bonne connaissance des individus qui profèrent ces âneries permet de décider de la bonne tactique à adopter. Sont-ce juste des remarques isolées, par ailleurs totalement contradictoires avec leur comportement personnel (mariage ou cohabitation avec quelqu’un que ces personnes devraient en théorie détester ; solidarité pratique sans oeillères « raciales » ou racistes, etc.) ? Est-ce le reflet de leur ignorance, de leur stupidité ? Sont-ils des « fanatiques » ou des « névrosés » qui pratiquent la ségrégation au boulot, au café, etc. (par exemple s’ils changent de place dans le métro, ou s’ils font un scandale dans un café, un restaurant ou à la cantine) ? Appartiennent-ils à un parti xénophobe, raciste ou fasciste ?
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le racisme idéologico-politique, militant ou intellectuel : celui qui est théorisé de façon tout ce qu’il y a de plus claire par des individus qui ont un projet politique, qui mixe donc réactions tripales et théorisation des pulsions racistes à l’aide d’un bricolage de données historiques, sociologiques, biologiques, anthropologiques, etc. Ce racisme peut prendre soit les habits du vieux racisme biologique des XVIIIe et XIXe siècles, soit la forme culturaliste moderne (conflit des civilisations, droit à la différence à condition que chacun reste chez soi, etc.). L’ethnodifférencialisme inventé par la Nouvelle Droite a su prendre le pas sur les idéologies ouvertement nazies ou fascistes, en raison de la prééminence, dans les élites politiques et les institutions internationales, du discours sur les droits de l’homme et le multiculturalisme.
Si l’on ne se livre pas à un minimum de différenciation entre les formes d’expression et de manifestation du racisme, alors tout le monde et n’importe qui peut être qualifié de « raciste », à un moment ou un autre. Le racisme devient alors une étiquette infâmante que l’on distribue arbitrairement pour discréditer un interlocuteur, sans approfondir ses motivations, les ressorts de son idéologie, les possibilités de le faire évoluer. D’ailleurs, à ce moment-là on a tendance élargir encore davantage la définition : on parle alors de racisme anti-gros, anti-blondes, etc.
Il faut néanmoins reconnaître que différencier entre racisme et xénophobie, puis entre les différentes formes de racisme et d’antisémitisme (l’antisémitisme étant une forme spécifique de racisme qui frappe les Juifs en tant que membres d’un peuple, d’une « ethnie » ou d’une « race », et qu’il faut différencier du vieil antijudaïsme chrétien ou musulman, mais aussi de l’antisionisme politique moderne) n’offre pas une boussole infaillible. Car la différence entre la xénophobie, le racisme ordinaire et le racisme pseudo-scientifique ou culturaliste qui sous-tend une activité politique tient parfois à une feuille de papier à cigarette.
Quelques tests élémentaires
Nous connaissons tous autour de nous des gens qui tiennent des réflexions xénophobes. Comment savoir s’ils sont vraiment racistes ?
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Premier test : quand vous réagissez face à une réflexion « raciste », que se passe-t-il ? À la fois chez la personne visée et chez ceux qui sont autour ? C’est un bon moyen parfois de mesurer la nature et l’ampleur du préjugé. Quand le mec ou la nana s’enfonce dans des raisonnements de plus en plus glauques, vous avez moins de doutes que lorsque le personne se rend compte qu’elle a dit une connerie ou n’avait pas réfléchi à ce qu’elle a dit ou écrit.
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Deuxième test : quand une personne que l’on pense ou croit raciste ou xénophobe se trouve face à un acte flagrant de discrimination, que fait-elle ?
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Troisième test : quelle grille de lecture (raciale, nationale, psychologique ou sociale) une personne utilise-t-elle le plus souvent pour comprendre les incidents quotidiens de voisinage ?
J’ai eu une discussion instructive avec des habitants du 18e sur un incident s’étant produit entre un boucher et des vendeuses à la sauvette. Il y avait plusieurs lectures possibles de l’incident entre ce monsieur d’origine algérienne et ces femmes africaines qui vendent du maïs dans la rue, « encombrent » le trottoir et la rue piétonne devant les étals des commerçants, et sont régulièrement pourchassées et arrêtées par les flics :
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un conflit entre un commerçant établi et des vendeuses « dépourvues d’autorisation de colportage »,
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un incident d’ordre « racial » ou « ethnique »,
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un conflit d’ordre « national »,
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un incident entre deux personnes ayant un très sale caractère...
Les personnes qui connaissent ce boucher depuis des années m’ont apparemment donné la « bonne » réponse (la quatrième) mais il est évident que ce type d’incident, surtout quand ils se répètent, peuvent donner lieu à des interprétations très différentes.
Religions, racisme et « haine de l’autre »
Certains prétendent que le racisme se réduirait à la « haine de l’Autre », et, emportés par cette explication à dimension psychologisante, vont jusqu’à affirmer que la Bible serait le premier « document raciste ».[1] D’autres affirment que le Coran serait un document qui prône la haine et le mépris des chrétiens et des juifs (donc de l’Autre – sous-entendu le monde occidental, voire tous ceux qui ne sont pas musulmans), et que cela expliquerait une grande partie des problèmes géopolitiques actuels, le terrorisme, le conflit israélo-palestinien, les interventions occidentales en Irak et en Afghanistan, les difficultés d’« intégration » des « immigrés » en Europe, et j’en passe.
Il ne faut pas nier l’existence des conflits religieux ou des haines religieuses. Y compris en France, pays du massacre de la Saint-Barthélemy et des persécutions contre les protestants au XVe et XVIe siècles. Mais il ne faut pas confondre le racisme (au sens d’une idéologie fondée sur une conception pseudo-scientifique des races et débouchant sur l’organisation de groupes ou de partis politiques pour lesquels cette vision est essentielle) avec les rivalités inter-religieuses, aussi violentes fussent-elles. Pourquoi ne peut-on assimiler le racisme à la haine religieuse, ou dans un registre mineur au mépris ou à la discrimination vis-à-vis de pratiquants d’une autre religion ?
Parce que les opprimés, fidèles d’une religion minoritaire ou persécutée, peuvent toujours se convertir à la religion majoritaire ou devenue dominante suite à une guerre de conquête. Et l’élite des oppresseurs peut elle aussi se convertir, comme cela s’est passé avec les conquêtes arabes. Les classes dominantes et dominées ont le choix (certes opéré sous la pression, et accompagné de violences qui n’ont rien de symbolique) entre la conversion et la non-conversion. Elles ont aussi des sous-choix à leur disposition : entrer dans la clandestinité comme les chrétiens sous l’Empire romain ou dans certains pays « musulmans » ; faire semblant de se convertir comme les juifs marranes ; accepter des discriminations comme celles du statut de dhimmi dans les pays « musulmans », etc.
Le racisme, lui, ne laisse aucune possibilité de « rédemption » ou de choix (fut-il forcé) à ses victimes. Celles-ci doivent intérioriser leur prétendue infériorité physique, mentale, culturelle, etc. Un « Noir » ne peut pas devenir « Blanc »,[2] un « Arabe » ou un « Asiatique » ne peut pas devenir un « Gaulois », etc.
Au cours de l’histoire, les Églises constituées ont bien sûr mené ou justifié théologiquement de nombreuses guerres et conquêtes meurtrières (donc au niveau de ceux qui étaient torturés, mutilés ou assassinés, cela ne changeait pas grand-chose d’être victimes du racisme occidental, d’une religion étrangère, ou d’une armée impérialiste !) mais ce n’est pas le fonctionnement quotidien des religions.
Pour prendre l’exemple de la conquête des Amériques, celle-ci s’est faite au nom de la conversion pas de l’extermination.... Dans la réalité évidemment cela était plus compliqué, mais il n’y avait pas de volonté exterminatrice théorisée (du moins une fois conclu le débat sur l’humanité des Indiens…), plutôt un long chemin de croix vers la rédemption des « indigènes », que les Églises chrétiennes continuent d’ailleurs (hélas !) à mener en Afrique et en Amérique latine en intégrant désormais des « autochtones » au sein de leurs hiérarchies et en appuyant différentes tendances politiques.
De plus, on trouve au sein de toutes les religions, parmi d’autres conceptions célébrant ouvertement le respect des pouvoirs établis, une certaine conception de l’égalité entre les hommes. Les hommes de sexe masculin, pas tous les êtres humains, ce qui fait que les religions sont plutôt misogynes ; leurs textes « sacrés » rabaissent la moitié de l’humanité à un statut inférieur, mais leur interprétation a évolué à la fin du XXe siècle, ce qui n’est pas le cas des théories raciales pseudo-scientifiques ou même des théories culturalistes adoptées par l’extrême droite actuelle qui essaie de se détacher de ses anciens modèles nazis ou fascistes. À partir d’une pratique religieuse, ou d’une idéologie religieuse, il est plus facile d’aller vers un certain égalitarisme (ce n’est pas un hasard si les marxistes et même les situationnistes se sont intéressés aux hérésies religieuses, au risque, d’ailleurs, d’en exagérer la portée ; ou si les staliniens et les gauchistes se sont intéressés aux tendances chrétiennes de gauche), qu’à partir d’une théorie raciale et raciste.
Il n’existe pas d’exemple de mouvement politique raciste qui ait débouché sur un mouvement social égalitaire ou égalitariste. Par contre, au sein des religions, il y a toujours eu des tendances égalitaires ou égalitaristes qui débouchaient sur des pratiques contestataires, plus ou moins radicales. La plus récente étant les communautés ecclésiales de base au Brésil qui ont joué un rôle important sous la dictature dans la renaissance du mouvement ouvrier. Cela n’a pas empêché les partisans de la théologie de la libération, le Parti des travailleurs et le président chrétien Lula de gérer l’État et l’économie comme n’importe quel exploiteur – croyant ou pas.
Les théories xénophobes ou racistes ne donnent aucun choix à celui qui est désigné comme « étranger », « de couleur », etc. « L’essentialisation » (la réduction d’une personne à une « essence » biologiquement, socialement, intellectuellement et/ou culturellement inférieure à soi) est un des fondements du racisme et de la xénophobie, mais beaucoup moins des idéologies religieuses qui ont une vocation inclusive (y compris par la force…) et non exclusive.
Dans la pratique, bien sûr, les situations sont toujours plus compliquées que le tableau idyllique des tendances égalitaires des religions qui vient d’être brossé : les hommes se massacrent « au nom » d’idées religieuses, mais ils servent d’autres intérêts (consciemment ou pas) que ceux de leur « Eglise » : ceux d’un clan, d’une tribu, d’un État, d’une classe dominante, d’un Empire. Leurs idées religieuses se mélangent alors avec des préjugés racistes, nationalistes ou xénophobes (cf. les luttes dites tribales en Afrique où des éleveurs chrétiens de l’ethnie X s’affrontent avec des paysans musulmans de l’ethnie Y) et on ne peut, si l’on est de bonne foi, incriminer UNIQUEMENT les religions, même si de nombreux croyants ou leurs Églises jouent un rôle non négligeable dans les guerres et les massacres. Un conflit comme celui entre les catholiques et les protestants d’Irlande du Nord, par exemple, est beaucoup plus un conflit national et social qu’un conflit religieux, même si les acteurs se sont servis de la religion pour l’instrumentaliser.
Ce qui a caractérisé l’humanité au moins jusqu’au XVIIIe siècle c’était la confusion entre religions et vie de la cité, religions et vie quotidienne, puis entre Églises constituées et États ou Empires. Mais du moins dans les pays européens, cette confusion tend à s’estomper depuis deux siècles, même si nous ne sommes jamais à l’abri de retours en arrière. C’est une des difficultés avec l’islam politique au sens large (qui continue à confondre délibérément politique et religion) mais il s’agit peut-être d’un des derniers sursauts d’un adversaire moribond (mais sacrément coriace !) car la laïcisation, ou la sécularisation, du monde va se poursuivre, y compris au Proche et au Moyen-Orient (cf. à ce propos le livre plutôt optimiste de Youssef Courbage et Emmanuel Todd, Le rendez-vous des civilisations).
Il est évident que la religion n’est pas la principale source d’« amour » de l’humanité (comme le prétendent les religieux et le pensent les croyants) ; cependant elle n’est pas non plus la principale source d’explication des guerres et du racisme ou de la (mal nommée) « haine de l’Autre ».
Les religions sont des idéologies qui servent presque toujours les pouvoirs établis, c’est leur fonction sociale la plus pérenne sur le plan historique, mais, en même temps, elles abritent toujours des courants contestataires, plus ou moins importants, qui, au nom justement de « l’amour » de l’humanité, prétendent canaliser la « haine » des exploités contre les exploiteurs pour arriver à une société plus harmonieuse, fondée sur de sages compromis censés limiter la violence et les conflits sociaux. En bref, des idéologies qui prônent la collaboration entre les classes et non la lutte de classe.
La critique antireligieuse ne peut se résumer à l’anticléricalisme, du moins si elle souhaite défendre une authentique conception matérialiste scientifique, et pas simplement quelques blagues ou blasphèmes provocateurs. Elle doit donc toujours tenir compte de cette complexité et ne pas réduire le racisme à la « haine de l’autre », ni les religions au racisme.
[1] Castoriadis a en effet le toupet d’écrire, en 1984, en plein débat sur le négationnisme et la même année que la naissance de SOS Racisme : « La simple honnêteté oblige de dire que l’Ancien Testament est le premier document raciste écrit que l’on possède dans l’histoire. Le racisme hébreu est le premier dont nous ayons des traces écrites - ce qui ne signifie certes pas qu’il soit le premier absolument. » Après ces absurdités anhistoriques (depuis quand l’Ancien Testament est-il une source historique fiable ?), Castoriadis ne peut que nous servir la thèse du racisme présenté comme une haine « presque universelle » de l’Autre, tarte à la crème de certains « psy » et des intellectuels antiracistes démocruches et qui n’explique rien du tout. « L’idée qui me semble centrale est que le racisme participe de quelque chose de beaucoup plus universel que l’on ne veut bien l’admettre d’habitude. Le racisme est un rejeton, ou un avatar, particulièrement aigu et exacerbé, je serais même tenté de dire : une spécification monstrueuse, d’un trait empiriquement presque universel des sociétés humaines. Il s’agit de l’apparente incapacité de se constituer comme soi sans exclure l’autre - et l’apparente incapacité d’exclure l’autre sans le dévaloriser et, finalement, le haïr. » Mais que les lecteurs occidentaux se rassurent, car ils ont le privilège d’être « uniques ». Quant aux non-Occidentaux (c’est-à-dire l’essentiel de l’humanité !), ils n’ont pas de chance : « Nous prétendons à la fois que nous sommes une culture parmi d’autres, et que cette culture est unique en tant qu’elle reconnaît l’altérité des autres (ce qui ne s’était jamais fait auparavant, et ce que les autres cultures ne lui rendent pas). » Pas étonnant que le collectif Lieux communs republie cet article intitulé « Réflexions sur le racisme », publié dans la revue Connexions, n° 48, en 1987, puis dans Les carrefours du Labyrinthe III – Le monde morcelé, 1990, aux Editions du Seuil, puisque ce texte justifie leurs considérations pseudo-anthropologiques sur les Juifs racistes (parce que membres du « Peuple Elu », Castoriadis écrit la même ânerie dans son texte !) et les Arabes incapables d’atteindre et de comprendre la démocratie.
[2] Même si les Indigènes de la République parlent de « bounties » – pour désigner les « Noirs » qui se comportent comme des « Oncle Tom » en France – et distribuent des diplômes d’« indigénitude » aux gentils « Gaulois » qui acceptent leur thèse réactionnaire de la lutte des « races ».